Il y a deux Congo en Afrique centrale : la République du Congo et la République Démocratique de Congo. On y partage la même langue officielle, le lingala, un certain nombre de préoccupations communes, et les deux capitales Brazzaville et Kinshasa se font face, séparées par le fleuve Congo. A cinq km de distance, ce sont les deux capitales les plus proches au monde (si l’on excepte le Vatican).
Et pourtant, ce sont deux mondes complètement différents.
Sur une carte d’abord, le contraste saute aux yeux.
La RDC fait quatre fois la France (2 millions 300 000 m²) et est le pays le plus peuplé d’Afrique Centrale avec ses 72 millions d’habitants.
De l’autre côté de la rive, le Congo Brazzaville, avec 340 000 km² de superficie et moins de 4 millions d’habitants fait figure de petit Poucet.
Dans les relations avec les autres pays africains, les deux pays ne regardent pas dans la même direction.
Le Congo-Brazzaville malgré les nombreuses marchandises kinoises présentes dans le pays, est tourné vers ses voisins de la côte et du Nord, ses partenaires de la CEMAC (Communauté des Etats d’Afrique Centrale) : le Gabon,la Guinée Equatoriale,le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad, avec qui le pays partage la même monnaie : le Franc CFA.
Côté RDC, toute l’attention et tous les problèmes se concentrent à l’Est et la région stratégique des Grands Lacs : Ouganda, Burundi ou Rwanda avec qui les relations sont on ne peut plus compliquées. La RDC tourne donc le dos à son voisin congolais, monnaie comprise, puisque dans le pays tout s’échange en dollars et en francs congolais.
Enfin, il y a dans chaque Congo des situations internes bien différentes. Alors que le Congo Brazzaville a depuis 10 ans retrouvé le calme, et grâce au pétrole une forte croissance dont profite malheureusement une classe retreinte et privilégiée, la RDC reste complètement instable. Les conflits armés continuent à l’image de la région des deux Kivus où les exactions se multiplient. L’économie s’en ressent : le PIB par habitant en RDC est au moins 6 fois inférieur à celui de son voisin (même si la rente pétrolière du Congo Brazza y est pour beaucoup).
D’où un Congo Brazzaville qui regarde avec inquiétude un voisin bien encombrant.
A Brazzaville, « Zaïrois » (la RDC est l’ex-Zaïre) est presque une insulte et l’agitation du pouvoir face à la récente affaire des réfugiés de la Likouala (115 000 Réfugiés de RDC installés dans la région de la Likouala, au Nord de la République du Congo) témoigne de la méfiance du gouvernement à l’égard de la RDC. En RDC, compte tenu des multiples difficultés du pays, ces réfugiés constituent à peine un problème comme le petit Congo-Brazza un interlocuteur intéressant.
Le grand écart congolais est symbolisé par le contraste entre Kinshasa et Brazzaville.
Quelques minutes sur place suffisent à sentir la différence. A Kin, les militaires de la MONUSCO (Mission de l’ONU de stabilisation de la RDC) patrouillent dans la ville et on croise une voiture de l’ONU tous les 300 mètres. Rares sont les moundele (blancs) à oser sortir seul, tant l’insécurité est grande dans cette grande capitale agitée. Coté positif, on y trouve une vie culturelle bouillonnante et le dynamisme d’une grande ville avec de nombreux marchés, de l’artisanat, des magasins, des sorties….
En face, Brazza la verte et ses 1 million 300 000 habitants ressemble à un petit village. On s’y promène seul, à toute heure, et la vie est calme et paisible. Trop pour certains d’ailleurs. Mais il suffit d’un visa, de 7 minutes de traversée, et d’une bonne dose de patience à la douane pour changer d’univers.
Et pourtant, ce sont deux mondes complètement différents.
Sur une carte d’abord, le contraste saute aux yeux.
La RDC fait quatre fois la France (2 millions 300 000 m²) et est le pays le plus peuplé d’Afrique Centrale avec ses 72 millions d’habitants.
De l’autre côté de la rive, le Congo Brazzaville, avec 340 000 km² de superficie et moins de 4 millions d’habitants fait figure de petit Poucet.
Dans les relations avec les autres pays africains, les deux pays ne regardent pas dans la même direction.
Le Congo-Brazzaville malgré les nombreuses marchandises kinoises présentes dans le pays, est tourné vers ses voisins de la côte et du Nord, ses partenaires de la CEMAC (Communauté des Etats d’Afrique Centrale) : le Gabon,la Guinée Equatoriale,le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad, avec qui le pays partage la même monnaie : le Franc CFA.
Côté RDC, toute l’attention et tous les problèmes se concentrent à l’Est et la région stratégique des Grands Lacs : Ouganda, Burundi ou Rwanda avec qui les relations sont on ne peut plus compliquées. La RDC tourne donc le dos à son voisin congolais, monnaie comprise, puisque dans le pays tout s’échange en dollars et en francs congolais.
Enfin, il y a dans chaque Congo des situations internes bien différentes. Alors que le Congo Brazzaville a depuis 10 ans retrouvé le calme, et grâce au pétrole une forte croissance dont profite malheureusement une classe retreinte et privilégiée, la RDC reste complètement instable. Les conflits armés continuent à l’image de la région des deux Kivus où les exactions se multiplient. L’économie s’en ressent : le PIB par habitant en RDC est au moins 6 fois inférieur à celui de son voisin (même si la rente pétrolière du Congo Brazza y est pour beaucoup).
D’où un Congo Brazzaville qui regarde avec inquiétude un voisin bien encombrant.
A Brazzaville, « Zaïrois » (la RDC est l’ex-Zaïre) est presque une insulte et l’agitation du pouvoir face à la récente affaire des réfugiés de la Likouala (115 000 Réfugiés de RDC installés dans la région de la Likouala, au Nord de la République du Congo) témoigne de la méfiance du gouvernement à l’égard de la RDC. En RDC, compte tenu des multiples difficultés du pays, ces réfugiés constituent à peine un problème comme le petit Congo-Brazza un interlocuteur intéressant.
Le grand écart congolais est symbolisé par le contraste entre Kinshasa et Brazzaville.
Quelques minutes sur place suffisent à sentir la différence. A Kin, les militaires de la MONUSCO (Mission de l’ONU de stabilisation de la RDC) patrouillent dans la ville et on croise une voiture de l’ONU tous les 300 mètres. Rares sont les moundele (blancs) à oser sortir seul, tant l’insécurité est grande dans cette grande capitale agitée. Coté positif, on y trouve une vie culturelle bouillonnante et le dynamisme d’une grande ville avec de nombreux marchés, de l’artisanat, des magasins, des sorties….
En face, Brazza la verte et ses 1 million 300 000 habitants ressemble à un petit village. On s’y promène seul, à toute heure, et la vie est calme et paisible. Trop pour certains d’ailleurs. Mais il suffit d’un visa, de 7 minutes de traversée, et d’une bonne dose de patience à la douane pour changer d’univers.
Je rêve d'une soirée DVD avec l'auteur remarquable de ce blog: http://www.artevod.com/dessousdescartescongo;jsessionid=39780F6B63695ADABFBFA84D1633A299.tc6v
RépondreSupprimerTrès intéressant ! Esperons que le blog sera enrichi de quelques photos plus tard... :)
RépondreSupprimerC'est vrai que ça manque de clichés ce blog. Et d'un bon photographe... Sinon j'peux pas dire c'est quand même très intéressant.
RépondreSupprimer