mardi 6 janvier 2015

Les chancelleries suivent de près le débat constitutionnel congolais

Article réalisé pour RFI et disponible originellement ici

Au Congo Brazzaville, le débat sur le changement de constitution est relancé depuis le 31 décembre. Le parti congolais du travail (PCT), celui du président, a appelé à un changement de constitution, qui doit dit il être modernisée pour s'adapter à la réalité du pays.

L'opposition dénonce de son côté une simple manœuvre pour permettre au président Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat alors que la loi fondamentale le lui interdit.

Dans les chancelleries, on suit bien sûr avec attention ce débat sensible. La communauté internationale reste vigilante.

L'Union Européenne suit la situation congolaise de près affirmait ainsi le 2 janvier une porte parole du service diplomatique. "Changer une constitution pour modifier le nombre de mandats ne va pas dans le sens d'un renforcement de la démocratie", conclut-elle, citant le précédent du Burkina Faso.

Du côté des Etats-Unis et de la France, les diplomates se limitent à renvoyer vers leur position de principe, énoncées il y a plusieurs semaines déjà.

Dans Jeune Afrique le 5 octobre,  Linda Thomas-Greenfield, en charge de l'Afrique au département d'Etat jugeait essentiel la limitation du nombre de mandats. "Dans un système démocratique, un dirigeant fort respecte la Constitution, cède la place à l'expiration de son mandat et soutient l'organisation d'élections libres et justes", martelait la diplomate. .

Côté français, le Quai d'Orsay, renvoie vers le discours de François Hollande le 29 novembre  lors du sommet de la Francophonie à Dakar.

Le président français avait salué "la belle démonstration du peuple burkinabé" qui  "doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l'ordre constitutionnel." 

Deux jours plus tôt,  il avait déjà déclaré sur RFI "On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel »,  insistant sur la limitation du nombre de mandat mais aussi la limite d'age: un avertissement à peine voilé au président Sassou Nguesso qui a déjà 71 ans, alors que la constitution congolaise empêche un candidat de plus de 70 ans de se présenter à la présidentielle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire